Qui profite du commerce colonial ? Le commerce des produits coloniaux profite aux négociants et armateurs qui s’enrichissent : c’est la bourgeoisie marchande.
Les grosses fortunes des négociants de Nantes et de Bordeaux ont étonné les contemporains. […] Un armateur peut faire fortune en dix ou quinze ans. Or toutes ces familles fortunée, ou presque, ont des parts dans des armements négriers. […] Les profits de la traite négrière ne sont que de 5 à 10% […]. Les grandes fortunes des Nantais et des Bordelais ne viennent donc pas de la traite négrière, mais plutôt du commerce des denrées coloniales. Denrées coloniales (sucre, café, coton, etc.) bel et bien obtenues, toutefois, grâce au travail des esclaves.
D’après Ph. Haudrère, « La richesse de Nantes et de Bordeaux », L’Histoire, septembre-octobre 2003
Présentez le document. Ce texte est extrait d’un
de l’historien Ph.
, publié par le magazine
en
, sur l’origine de la
de la bourgeoisie de
et de
.
Quels sont les métiers qui s’enrichissent à Nantes et à Bordeaux ? A quoi doivent-ils leur réussite ? Qu’est-ce qui le rend possible ? Les grandes fortunes sont celles des
et des
. Elles proviennent du commerce avec les
. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas la
qui les a surtout enrichis (« les profits ne sont que de
») mais le commerce des "
", revendus très chers dans le reste de l’Europe. Néanmoins, l’économie de
repose sur le «
» et donc la traite négrière.
Quel est, selon vos connaissances, le signe visible de leur réussite ? Les
particuliers sont un symbole de la réussite de la bourgeoisie marchande.