Dans les colonies françaises, la vie des esclaves est régie par le Code noir de 1685, un texte qui réduit les esclaves au statut d’objet et donne tous les droits, y compris de maltraitance, au maître. Ils lui doivent obéissance et n’ont aucun droit propre. Il punit tout écart de conduite de la part des esclaves, mais il les protège aussi des éventuels abus de leurs maîtres.
Le Code noir
Dans les colonies françaises, le traitement des esclaves est codifié par le Code noir de 1685.
« Article 27. Les esclaves infirmes par vieillesse, maladie ou autrement […] seront nourris et entretenus par leur maitre.
Article 28. Déclarons que les esclaves ne pourront rien avoir qui ne soit à leur maître […].
Article 33. L’esclave qui aura frappé son maître, ou la femme de son maître, ou sa maîtresse […] ou leurs enfants, avec contusion, ou effusion de sang, sera puni de mort.
Article 38. L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur l’épaule. Et s’il récidive, il aura le jarret coupé et il sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule.
Article 42. Les maitres pourront, seulement lorsqu’ils croiront que leurs esclaves l’auront mérité, les faire enchaîner et les faire battre de verges ou de cordes. Mais nous leur défendons de leur donner la torture et de les mutiler, sous peine de leur confisquer les esclaves et d’agir contre eux. »
Code noir, 1685
A partir de quand et sur quels territoires s’applique le Code noir ? Le Code noir a été promulgué par
en
, deux ans après la mort de son auteur,
.
Comment est défini un esclave ? Les esclaves sont définis comme des biens «
» transmissibles et négociables. L’esclave noir français est un bien qui peut être
,
, transmis par son maître à un
.
Quels sont les droits du maître sur ses esclaves ? Le Code noir assure la permanence du système esclavagiste et la sécurité des maîtres. Ainsi, les esclaves sont durement punis en cas de
, de vente illicite de denrées. Ils sont punis de
s’ils s’en prennent à leur maître et à sa famille.
Qu’arrive-t-il à un esclave s’il est repris après s’être enfui ? Les fugitifs, les «marrons», sont recherchés, puis une fois retrouvés, sont marqués au
. Ils ont la
coupée en cas de récidive.