Les temps forts de la Révolution et l’Empire
« Vive le roi,
vive la Nation ! » (1789 – 1791)
- la fin de l’Ancien Régime
La révolte commence par celle des députés du Tiers-État aux États généraux, qui
veulent une constitution (« serment du Jeu de paume », le 20 juin) et qui se
déclarent assemblée nationale (7 juillet) ; puis elle est suivie par celle du
peuple parisien (14 juillet) qui permet à cette assemblée de rester en place.
C'est la fin de l'absolutisme. La Grande Peur aboutit à la disparition de la
société d'ordre (4 août). La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26
août) proclame surtout des droits individuels (libertés de penser, de s’exprimer
et de se réunir).
- La monarchie
constitutionnelle
Catholique sincère, Louis XVI est d'abord tourmenté par la Constitution civile
du clergé. Il prend finalement la fuite le 20 juin 1791 (en vain puisque arrêté
à Varennes). Pourtant, en septembre 1791, la Constitution lui donne le pouvoir
exécutif tandis qu’une assemblée élue au suffrage censitaire exerce le pouvoir
législatif. De grandes réformes sont introduites (création des départements par
ex.). Les clubs politiques et la presse se développent.
« Vive la république
! » (1792-1798)
- La fin de la monarchie
Le roi, pour récupérer son pouvoir, œuvre en faveur d'une guerre. Le 20 avril
1792, la guerre contre l'Autriche est lancée, mais la situation dégénère et la
France est envahie. Le 10 août 1792, les sans-culottes renversent la monarchie.
Le 20 septembre 1792, les Français repoussent la menace étrangère à Valmy. Le 21
septembre, ils proclament la république. Louis XVI est accusé de trahison,
condamné à mort, et exécuté le 21 janvier 1793.
- Instabilité
politique et Terreur
Les Français royalistes et les fédéralistes opposés à la mort du roi s'insurgent,
et la France entre en guerre civile. Les rois européens, se sentant menacés par
cette exécution, forment une coalition.
La nouvelle Assemblée, la Convention, est divisée en deux camps : Les Girondins
(députés républicains modérés, hostiles à l'exécution du roi) et Montagnards (alliés
des sans-culottes).
La Convention donne le pouvoir à un Comité de Salut Public, dirigé par
Robespierre. Il suspend temporairement les libertés et instaure la Terreur, pour
traquer et exécuter les opposants à la République. Tous les suspects
comparaissent devant un tribunal révolutionnaire : la Terreur fait 40 000
victimes. A la fin de l'année 1793, la république est sauvée, mais Robespierre
ne s'arrête pas là. Il souhaite renforcer la Terreur et s'attaque désormais aux
Montagnards. Il est alors renversé par les députés modérés, arrêté, et
guillotiné, en juillet 1794.
Après l'exécution de Robespierre, le Directoire (République modérée) est mis en
place. Mais les coups d'état sont fréquents et le Directoire n'arrive pas à
surmonter les difficultés.
« Vive Bonaparte,
vive l’Empereur ! » (1799-1815)
- Du consulat à l'Empire
Le 18 Brumaire de l'an VIII (9 novembre 1799), le général Bonaparte, fort de ses
nombreux succès militaires, accède au pouvoir par un coup d'état. Il crée le
Consulat et est nommé premier consul de la République. Un plébiscite en 1802 le
nomme Consul à vie. En 1804, il se déclare Empereur des Français et accède au
pouvoir absolu. Il s'appelle désormais Napoléon Ier.
- L'encadrement de la
société française par Napoléon
Il stabilise la société française dans la lignée des idées de la Révolution : il
signe le Concordat en 1801 avec le Pape. Il rédige le Code Civil en 1804. Il met
en place un régime autoritaire : préfets à la tête des départements, censure,
lycées formant des fonctionnaires dévoués. Il instaure le catéchisme impérial
qui impose à chacun la fidélité à l'empereur. Il crée la légion d'honneur pour
fidéliser les élites. Ce sont les « masses de granit », qui survivront à
Napoléon.
- La France domine
l'Europe
Depuis 1792, la France réalise des conquêtes en Europe. Napoléon poursuit
l’expansion : grâce à ses victoires, il est à la tête d’un vaste empire européen
qui compte 130 départements en 1811. D’autres Etats sont confiés à des membres
de sa famille. Dans les territoires occupés par les armées françaises, les
droits féodaux ou les privilèges sont abolis au nom des nouveaux principes
hérités de la Révolution. Des constitutions sont mises en place et le Code civil
est appliqué.
- La naissance des
sentiments nationaux en Europe
La France soumet les territoires européens à des confiscations et des
réquisitions, suscitant la résistance des populations. En Espagne, à partir de
1808, les troupes françaises doivent affronter une violente guérilla. Ces
révoltes témoignent du développement du sentiment national en Europe.
En 1814, une coalition d’Etats envahit la France et exile Napoléon. La victoire
sur Napoléon est celle des monarques européens coalisés et des peuples dont le
sentiment national s’est affirmé.
.