Au XVIIIe siècle, des penseurs et des savants avancent des idées nouvelles, ou en réactualisent d’anciennes, qui vont à l’encontre de la société d’ordre et des principes de la monarchie absolue. Ils veulent éclairer les hommes par la raison, en les faisant sortir de leur ignorance.
Selon Emmanuel Kant, le mot d’ordre du siècle doit être « ose savoir » : le désir de réexaminer et de remettre en question toutes les idées et valeurs reçues, d’explorer de nouvelles idées dans des directions différentes, doit être permanent.
En Grande-Bretagne, ce mouvement est particulièrement représenté, et de façon originale. Le philosophe John Locke (1632-1704), par exemple, essaie de décrire ce que pourrait être la loi naturelle, qui concerne toute l’humanité sans distinction de pays, d’ethnie ou de religion. Isaac Newton (1642-1727), quant à lui, révolutionne la science avec la découverte de la loi de la gravitation universelle. Du côté allemand, le mouvement que l’on appelle l’Aufklärung («illumination») a parmi ses grands représentants le philosophe et écrivain Emmanuel Kant (1724-1804).
Leurs critiques politiques et sociales, leurs découvertes, qui se diffusent peu à peu, permettent une relecture du monde fondée sur l’expérience et la raison.
Cette démarche d’ouverture à tous les champs de la connaissance n’est pas sans provoquer incohérences et contradictions dans les écrits des penseurs des Lumières.
Comment les idées des Lumières bouleversent-elles l’Europe au XVIIIe siècle ?