Les sociétés à l'âge industriel
Révolution industrielle ou industrialisation ?
La « révolution industrielle » commence
en Angleterre (dernier tiers du XVIIIe siècle) où les modifications de l’économie suivent un rythme accéléré. Dans les autres pays, on parle «d’industrialisation»
: les transformations de l’économie sont plus lentes et progressives.
La première révolution industrielle est marquée par le charbon, le moteur à
vapeur et les progrès de l’industrie textile et de la métallurgie. A partir des
années 1870, on parle de la seconde révolution industrielle marquée par
l’électricité, le pétrole, le moteur à explosion, les progrès de la métallurgie
de l’acier et de l’aluminium.
L’industrialisation et ses conséquences économiques
La naissance et le développement de l’industrie se caractérisent par : la division du travail, des effectifs importants de salariés et la mécanisation. Celle-ci permet urne production en masse qui fait baisser les prix de revient des produits qui s’échangent de plus en plus facilement avec la construction de chemins de fer. L’industrialisation entraîne l’essor du capitalisme. Un particulier qui veut créer une entreprise ne dispose pas toujours du capital nécessaire. Il doit alors faire appel au concours des banques qui ont en dépôt l'épargne des gens. Il peut aussi s'associer à d'autres. Dans ce cas, les titres ou actions. sont vendus à la bourse.
L’industrialisation et ses conséquences sociales
La sidérurgie et les mines
marquent les paysages ruraux créant des « pays noirs » tandis que les usines
transforment les villes. La société du XIXe siècle est encore majoritairement
rurale mais les ouvriers occupent une place de plus
en plus importante. Parallèlement, les employés de magasins ou
de banque vont former un nouveau groupe social : les classes moyennes, plus
instruites et nées aussi de l’épargne. La bourgeoisie se développe, elle devient
le groupe dominant dans la société.
Dans les usines où les conditions de travail sont souvent pénibles, les ouvriers
organisent des grèves ou des
syndicats pour réclamer une amélioration de
leurs conditions qu’ils obtiennent par l’adoption de lois sociales. Petit à petit,
le niveau de vie augmente et le progrès technique se développe pour offrir une
vie plus confortable dans les sociétés européennes.
De nouvelles façons de penser la société
L’industrialisation et la
transformation de la société qu’elle entraîne permettent l’émergence de
nouvelles idéologies politiques. D’un côté, le libéralisme politique fait la
part belle aux investissements des entrepreneurs, défend la propriété privée et
refuse l’intervention de l’État dans le circuit de l’économie et la question
sociale. De l’autre, le socialisme développe la lutte contre la bourgeoisie en
dénonçant l’exploitation des plus pauvres et cherche à instaurer la révolution
du prolétariat. A la fin du XIXe siècle, l’Église catholique défend quant à elle
une troisième voie : celle d’un catholicisme social qui dénonce les abus du
patronat tout autant qu’elle combat l’idéologie d’une révolution sociale.