Le monde des cités grecques
Qu'est-ce qui unit les Grecs à partir du VIIIe siècle avant J.-C. ?
Un monde de cités
Venues du Nord entre le IIe et Ie millénaire avant J.-C., diverses populations (Ioniens, Achéens puis Doriens) vont donner naissance au peuple grec. A partir du VIIIe siècle avant J.-C., celui-ci se regroupe en cités-Etats, construites autour d’une acropole, d’un sanctuaire, d’un port et d’une agora.
Les cités sont indépendantes : chacune possède un territoire et une divinité protectrice. Chaque cité frappe sa monnaie et a aussi son propre régime politique (démocratie, royauté, tyrannie). Des guerres éclatent souvent entre les cités pour la domination d'un territoire ou d'une cité, et opposent des armées d' hoplites.
Pour différentes raisons (pression démographique, pauvreté, dissensions politiques), des grecs quittent leur cité pour en fonder une nouvelle, appelée colonie. En deux siècles, ils vont faire de la Méditerranée leur mer (on compte 700 cités en Grèce, Italie…).
Un monde aux valeurs communes
Un Grec se définit d’abord par sa langue, qui le distingue de ceux qui ne parlent pas grec, les barbares. Ils ont les mêmes mythes. Ils sont polythéistes. S’ils attribuent à leurs dieux de nombreux pouvoirs, ils pensent qu’ils vivent comme eux et interviennent dans les affaires des hommes. Ils partagent le même mode de vie (importance de l’hospitalité par exemple) et la même éducation. Tout Grec connaît les récits de l’Iliade et de l’Odyssée, attribués à Homère, l’un racontant le siège de Troie et l’autre les voyages d’Ulysse. Les héros servent de modèles à tous les grecs (courage, honneur, défense de la patrie…).
La religion est au
cœur de leur vie. Ils honorent leurs dieux par des
rites, des
offrandes et des
sacrifices. Si chaque cité a une
divinité protectrice, elles participent à de
grandes fêtes communes dans des sanctuaires
panhélleniques, tels celui de Zeus
à Olympie - où tous les quatre ans, on s’affronte
dans des concours sportifs – ou celui de Delphes
où la
Pythie rend des
oracles.