Les débuts de l'humanité
La Préhistoire commence avec l'apparition des premiers hommes et se termine avec l’invention de l’écriture.
Sur les traces du passé
Nos connaissances des premiers êtres humains et de la préhistoire reposent sur la découverte de fossiles, d'ossements et de traces d'activités humaines. De nos jours, les techniques et le matériel de nombreuses sciences viennent confirmer ou non les hypothèses émises par les archéologues et les paléontologues. Les études génétiques, à partir de l’ADN de restes humains, précisent ou bouleversent, selon les cas, la perception que nous pouvons avoir de la grande diversité de l’humanité préhistorique. Notre connaissance des origines de l’homme et de la Préhistoire ne cesse donc d’évoluer. Les débats sont encore passionnés, en particulier pour le peuplement de l’Amérique ou la disparition de l'homme de Neandertal.
L'être humain naît en Afrique et explore sa planète
Le berceau de l’humanité est l'Afrique. Entre 3 millions d'années et 200.000 avant J.-C. environ, plusieurs espèces d'hominidés naissent et cohabitent sur ce continent. Les plus anciens outils fabriqués par Homo habilis ont été retrouvés là-bas.
Les transformations climatiques et la recherche d’une nourriture plus abondante poussent Homo erectus puis Homo sapiens à sortir du continent africain. Homo erectus parvient à se répandre au Proche-Orient, en Asie et en Europe avant de s’éteindre.
Les Néandertaliens ont occupé, seuls, le territoire européen pendant environ 200 mille ans. Ils se sont adaptés à tout et en particulier aux nombreuses variations climatiques, et aux modifications de paysage, végétation et faune qu’elles ont provoquées. Très respectueux des équilibres naturels, ils doivent leur longévité notamment à leur capacité d’adaptation à leur environnement. Ils ont élaboré des sociétés très sophistiquées (fabrication d’outils, chasse, spiritualité, pensée symbolique,…) et n’ont manifestement connu aucun conflit interne ou externe (Marcel Otte, Les Néandertaliens : l’âge d’or de l’Europe, Editions Odile Jacob).
C’est Homo sapiens, qui à partir de -100 000 ans, va conquérir la Terre. Il s’adapte aux différents climats et se mélange aux autres espèces rencontrées. Le faible niveau des mers et des océans lui permet de rejoindre l’Australie, puis l’Amérique du Nord. Vers -12 000 ans, Homo sapiens est parvenu à peupler l’ensemble de la Terre. Les Homo sapiens cohabitent avec plusieurs autres espèces d'êtres humains. Mais ils finissent par les remplacer vers 35.000 ans avant J.-C.
Vivre au Paléolithique
Les Homo sapiens, comme tous les hommes du Paléolithique, sont des nomades et se déplacent sans cesse pour trouver leur nourriture. Ils s'abritent dans des huttes, des tentes de peaux ou à l'entrée des grottes, situées à proximité d'un foyer, où ils entretiennent le feu qu’ils maîtrisent depuis 500.000 ans. Ils y passent beaucoup de temps : préparation de la nourriture, mais aussi fabrication de vêtements en peaux d’animaux, d’outils et d’armes en os ou en pierre..
Pour chasser, les hommes utilisaient des épieux durcis au feu, des sagaies et des pierres taillées et des os. Ils ont ainsi développé tout un ensemble d’objets allant de la simple aiguille d’os au propulseur. L’invention de l’aiguille va leur permettre de coudre des vêtements qui leur permettront de résister au grand froid qui règne sur l’Europe à cette époque.
Ces grands voyageurs sont aussi les premiers artistes : ils peignent sur les parois (art pariétal et (art rupestre) les gros animaux qui les fascinent et réalisent des sculptures de femmes.
Aujourd'hui, il n'existe plus qu'une seule humanité: nous sommes tous des Homo sapiens, quelle que soit notre couleur de peau. On sait aujourd'hui que 2 à 3% de nos gènes nous ont été légués par l'homme de Neandertal, loin d'être "l'homme des cavernes" si longtemps décrié.
