Action d’aider l’occupant ; cela peut être un choix individuel ou la décision d’un Etat.
Organisation paramilitaire fondée en 1943 qui pourchasse et combat les résistants, les juifs, en collaboration avec le régime de Vichy et les troupes allemandes.
Armée de volontaires recrutés par de Gaule et qui se bat aux côtés des alliés.
Terme désignant à partir de 1944 les résistants qui se battent sur le territoire français lors de la Libération.
Zone difficile d’accès où se cachent les résistants.
Ensemble de personnes qui sont en relation en vue d'une action clandestine.
Personne qui s’oppose à l’occupant ou, lorsqu’elle est allemande, au pouvoir nazi.
Conseil National de la Résistance. Rassemble les mouvements de résistance, les partis politiques et les syndicats.
Service du Travail Obligatoire. Obligation pour les jeunes Français de 20 à 23 ans d’aller travailler gratuitement en Allemagne à partir de 1943.
Désigne toute action de rejet ou de haine envers les Juifs ou le peuple juif.
Jugement sommaire ou organisé par l'Etat des collaborateurs.
Dans un petit village des Ardennes occupé par l'armée allemande, trois enfants refusent de se soumettre à l'ennemi. Mais comment s'opposer à un si puissant adversaire quand on n'a que dix ans ?
Scénarisée par Régis Hautière et Francis Laboutique, avec le concours de l'historienne Emmanuelle Polack, cette tétralogie dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent s'attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d'exception au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quatre d'entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Berty Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, journaliste, est un personnage fictif, qui permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n'ont pas toutes été dans le même camp.
Paris, 1943. Justin a vingt-deux ans. Il aime Renée et voudrait l'épouser Mais le gouvernement de Vichy, pour fournir à l'occupant la main-d'œuvre qu'il réclame, crée le STO, le Service du travail obligatoire. Comme des centaines de milliers de jeunes Français, Justin est alors contraint de partir en Allemagne. Comme eux, il ignore ce qui l'attend là-bas. Toute sa vie, Justin s'en voudra d'avoir obéi à Vichy. Avait-il le choix ?
1944, à Izieu, un petit village de l'Ain. Le 6 avril, des hommes de la Gestapo et des soldats allemands viennent arrêter les 44 enfants et 7 adultes de la Maison des enfants juifs réfugiés de l'Hérault.

La France défaite et occupée


Connaissances : La défaite de 1940 entraîne le renversement de la IIIe République.
Le régime de Vichy, autoritaire et antisémite s’engage dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie.
En liaison avec la France libre, la Résistance intérieure lutte contre l’occupant et porte les valeurs de la République. La Libération marque le retour à la République.
Connaître et utiliser les repères suivants
- Appel du général de Gaulle : 18 juin 1940
- Régime de Vichy : 1940-1944
- Fondation du Conseil National de la Résistance : 1943
- Libération de la France, rétablissement de la République (la IVe), droit de vote des femmes, Sécurité sociale : 1944-1945
Raconter la défaite et expliquer ses conséquences, l’armistice et la fin de la IIIe République
Décrire :
- Quelques aspects de la politique du régime de Vichy révélateurs de son idéologie
- L'organisation et les actions de la résistance

Le régime de Vichy

Les Français font confiance au « vainqueur de Verdun », le maréchal Pétain, devenu « chef de l’Etat français ». Signé le 22 octobre 1940 à Rethondes, l’armistice impose de lourdes conditions à la France. Celui impose un régime autoritaire et antidémocratique (suppression du suffrage universel, des partis politiques, des libertés individuelles). Il veut transformer la société en imposant une "Révolution nationale" qui défend des valeurs traditionnelles (« travail, famille, patrie »). Une propagande active établit le culte du maréchal, y compris à l'école (les enfants chantent "Maréchal, nous voilà"). C’est aussi un régime antisémite : dès octobre 1940, de sa propre initiative, il adopte le Statut des juifs qui les exclut de la société. Puis la police arrête et déporte les juifs (juillet 1942, la rafle du « Vel d’hiv » où sont capturés 12884 hommes, femmes, enfants). Seuls 2500 juifs français reviendront sur les 76000 envoyés dans les camps. Pétain engage aussi la France dans la voie de la collaboration après avoir rencontré Hitler à Montoire (octobre 1940). Il accepte que le pays produise pour l’Allemagne et fait livrer les antinazis réfugiés en France. Après l’invasion de la « zone libre », il va encore plus loin en instaurant le STO (750.000 jeunes partent ainsi en Allemagne) et en créant la milice qui traque les juifs et les résistants. Des Français vont plus loin en s'engageant dans la L.V.F. 

La France qui résiste

Après l'appel du 18 juin 1940, certains vont rejoindre en Angleterre le général de Gaulle et forment les F.F.L. qui participent aux opérations militaires des alliés. D'autres entrent dans des réseaux clandestins pour mener des actions de résistance (tracts et journaux clandestins, renseignements, sabotages, attentats) ou rejoignent des maquis (Vercors). A cause des dénonciations, ils risquent d'être capturés par la milice ou la gestapo, d'être torturés, fusillés, déportés. Peu nombreux au début, les F.F.I. voient leurs effectifs augmenter après l'invasion de l'URSS et l'instauration du S.T.O. La résistance s'unifie en 1943 grâce à Jean Moulin qui crée le C.N.R. D'autres résistent à leur manière, en écoutant Radio Londres, en bravant le couvre-feu, en aidant des résistants ou en cachant des juifs.

Libération et refondation de la République

A la Libération, en 1944, les résistants harcèlent les troupes allemandes et libèrent Paris. C’est la fin du gouvernement de Vichy. Les institutions républicaines sont rétablies, la nation se reconstruit autour du général de Gaulle qui applique le programme du C.N.R. De nouveaux droits politiques et sociaux font progresser l’égalité : droit de vote des femmes (1944), création de la sécurité sociale (1945). Après avoir rejeté par référendum le retour de la IIIe République, les Français adoptent la nouvelle Constitution en octobre 1946. C'est le début de la IVe République. Si le temps de la libération a été celui de la liberté retrouvée, l’épuration et les combats pour la liberté resteront longtemps gravés dans les mémoires.