La
France défaite et occupée
Connaissances : La défaite de 1940 entraîne le renversement de la IIIe République.
Le régime de Vichy, autoritaire et antisémite s’engage dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie.
En liaison avec la France libre, la Résistance intérieure lutte contre l’occupant et porte les valeurs de la République. La Libération marque le retour à la République.
Connaître et utiliser les repères suivants
- Appel du général de Gaulle : 18 juin 1940
- Régime de Vichy : 1940-1944
- Fondation du Conseil National de la Résistance : 1943
- Libération de la France, rétablissement de la République (la IVe), droit de vote des femmes, Sécurité sociale : 1944-1945
Raconter la défaite et expliquer ses conséquences, l’armistice et la fin de la IIIe République
Décrire :
- Quelques aspects de la politique du régime de Vichy révélateurs de son idéologie
- L'organisation et les actions de la résistance
Le régime de Vichy
Les Français font confiance au « vainqueur de Verdun », le
maréchal Pétain, devenu « chef de l’Etat français ». Signé
le 22 octobre 1940 à Rethondes, l’armistice impose de
lourdes conditions à la France. Celui impose un régime
autoritaire et antidémocratique (suppression du suffrage
universel, des partis politiques, des libertés
individuelles). Il veut transformer la société en imposant
une "Révolution nationale" qui défend des valeurs
traditionnelles (« travail, famille, patrie »). Une
propagande active établit le culte du maréchal, y compris
à l'école (les enfants chantent "Maréchal, nous voilà").
C’est aussi un régime antisémite : dès octobre 1940, de sa
propre initiative, il adopte le Statut des juifs qui les
exclut de la société. Puis la police arrête et déporte les
juifs (juillet 1942, la rafle du « Vel d’hiv » où sont
capturés 12884 hommes, femmes, enfants). Seuls 2500 juifs
français reviendront sur les 76000 envoyés dans les camps.
Pétain engage aussi la France dans la voie de la
collaboration après avoir rencontré Hitler à Montoire (octobre
1940). Il accepte que le pays produise pour l’Allemagne et
fait livrer les antinazis réfugiés en France. Après
l’invasion de la « zone libre », il va encore plus loin en
instaurant le STO (750.000 jeunes partent ainsi en
Allemagne) et en créant la milice qui traque les juifs et
les résistants. Des Français vont plus loin en s'engageant
dans la L.V.F.
La France qui résiste
Après l'appel du 18 juin 1940, certains vont rejoindre en Angleterre le général de Gaulle et forment les F.F.L. qui participent aux opérations militaires des alliés. D'autres entrent dans des réseaux clandestins pour mener des actions de résistance (tracts et journaux clandestins, renseignements, sabotages, attentats) ou rejoignent des maquis (Vercors). A cause des dénonciations, ils risquent d'être capturés par la milice ou la gestapo, d'être torturés, fusillés, déportés. Peu nombreux au début, les F.F.I. voient leurs effectifs augmenter après l'invasion de l'URSS et l'instauration du S.T.O. La résistance s'unifie en 1943 grâce à Jean Moulin qui crée le C.N.R. D'autres résistent à leur manière, en écoutant Radio Londres, en bravant le couvre-feu, en aidant des résistants ou en cachant des juifs.
Libération et refondation de la République
A la Libération, en 1944, les résistants harcèlent les
troupes allemandes et libèrent Paris. C’est la fin du
gouvernement de Vichy. Les institutions républicaines sont
rétablies, la nation se reconstruit autour du général de
Gaulle qui applique le programme du C.N.R. De nouveaux droits politiques et sociaux font progresser l’égalité :
droit de vote des femmes (1944), création de la sécurité
sociale (1945). Après avoir rejeté par référendum le
retour de la IIIe République, les Français adoptent la nouvelle Constitution en
octobre 1946. C'est le début de la IVe République. Si le temps de la libération a été
celui de la liberté retrouvée, l’épuration et les combats
pour la liberté resteront longtemps gravés dans les
mémoires.